Dans le domaine des images, Internet et, plus globalement, l’univers numérique rejouent le rôle qui a été celui de l’apparition de la photographie au XIXe siècle.

Voilà des technologies disruptives, débouchant sur des usages nouveaux, qui questionnent des règles que le juriste pensait à peu près stabilisées. C’est comme si la révolution numérique rebattait les cartes, et impliquait de procéder à une nouvelle appréhension du domaine du visuel par le droit.

Par exemple, la captation sans limites des images dans l’espace public permise par les téléphones portables (la « phonéographie ») ou encore le libre accès aux images et leur diffusion instantanée grâce à Internet, contraignent nécessairement le droit à réagir.

Il importe de clarifier les règles et, le cas échéant, de poser les limites des nouveaux usages sociaux en matière visuelle. Un des objectifs du projet D-PIAV (Droit de la photographie, des images et des artefacts visuels) est de sensibiliser le public à ces enjeux, au travers d’exemples concrets d’images contentieuses, litigieuses ou polémiques.